C’est une invitation
à un voyage à l’intérieur de nous-mêmes, de
nos cellules, de nos gênes
que nous propose Jean Claude Ameisen, professeur d’immunologie à
l’université Paris VII,
au centre hospitalier universitaire Bichat, directeur de recherche à
l’INSERM..
Une plongée dans la nébuleuse vivante que nous sommes chacun,
dans ce peuple hétérogène
de milliards de cellules dont les interactions engendrent notre corps et notre
esprit.
Une plongée vers le moment où commence notre existence, à
la rencontre d’un bouleversant processus découvert très
recemment : le suicide cellulaire comme maître d’œuvre dans
la sculpture de notre corps en devenir, dans l’élaboration des
supports de notre mémoire
et de notre identité.
Une plongée au travers de centaines de millions d’années
à la recherche des origines
du pouvoir étrange et paradoxal de s’autodétruire qui caractérise
la vie.
Cette invitation nous permet aussi de ressentir combien la science peut parfois
entrer
en résonance avec nos interrogations les plus intimes et les plus anciennes.
Henri Atlan, de même médecin, biologiste et philosophe, l'a précédé
en évoquant avec un doux sourire espiègle la responsabilité
de tout Adam qui, dans la tradition talmudique, bien qu’ "agit "
par 613 anges –bons et mauvais—(les molécules),
à l’infini de ce que serait un savoir scientifique total de ce
déterminisme, aura toujours plus
la possiblité d’une liberté radicale : être le seul
maître de son ombre.
Ce sont dans ces paysages très nouveaux et très anciens, dans
les stimulations et les plaisirs
de ces quelques arpentages surprenants que nous espérons susciter quelques
bons appétits
pour de futures créations.